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Le Parc National de Timanfaya, un des sites les plus visités à Lanzarote. Photo : Christophe Hissette

Tourisme

L'agriculture et la pêche, base de l'économie canarienne et de Lanzarote, ont été dépassées par le tourisme.

La réputation des Canaries comme destination de voyages a commencé avec les grandes explorations scientifiques des XVIIIe et XIXe siècles quand les naturalistes européens venaient fréquemment étudier leurs paysages volcaniques extrêmement particuliers et leur très riche flore autochtone.

Le tourisme fait son apparition en 1880, et on commence à le considérer comme une alternative économique.

Les Canaries étaient alors renommées en tant que lieu de repos et recommandées pour le traitement de nombreuses maladies.

A partir de 1900, il commence à prendre de l'importance et sera une aide après le premier conflit mondial.

Il faudra attendre 1960 pour qu'il connaisse un développement incroyable.

Les conditions climatiques et l'attrait pour ses paysages font de Lanzarote une zone d'attraction touristique pour les habitants de l'Union Européenne.

Environ 3 million de touristes visitent l'île (sur les 14 millions de visiteurs des Canaries) chaque année provenant majoritairement de Grande-Bretagne et d'Allemagne mais aussi d'Espagne, de Scandinavie, des pays francophones (France, Belgique, Luxembourg, Suisse).

Les touristes forment une population de passage mais aussi qui est présente continuellement dans les infrastructures touristiques compte-tenu du climat stable et doux de l'île.

Certains, particulièrement les personnes âgées, y résident plusieurs mois.

Les trois centres touristiques principaux sont Puerto del Carmen, Costa Teguise et Playa Blanca.

Lanzarote constitue un modèle de développement touristique stable qui permis la diversification de son économie.

D'ailleurs l'Organisation Mondiale du Tourisme a désigné Lanzarote comme un des six modèles universels de développement durable.

La croissance de l'île s'est effectuée en harmonie avec la nature et l'environnement.

A noter aussi que la Zone de Développement Canarienne Spéciale constitue un espace à imposition réduite attractif pour l'investissement et pour toute activité économique pour compenser la situation d'insularité.


Culture de la vigne dans La Geria. Photo : Christophe Hissette

Agriculture

Lanzarote est depuis toujours une terre agricole.

Les aborigènes Majos vivaient de leur cultures et de l'élevage.

De la conquête jusqu'au milieu du XVIe siècle, la vie économique repose sur l'agriculture et l'élevage.

El Campesino et la Campesina (le paysan et la paysanne) sont des personnages centraux de l'économie et de la culture de Lanzarote.

Les oignons, pommes de terre, maïs, féculents sont les principales cultures de l'île.

Les fruits (citrons, bananes, figues entre autres) sont aussi cultivés.

La culture de la vigne fut introduite après la conquête espagnole.

Pendant plus de trois siècles, le vin était d'ailleurs le principal produit des Canaries.

Le développement de la culture de la vigne va faire passer au second plan tous les autres produits agricoles.

Le vin de Malvasia (cultivé dans la vallée de la Geria à Lanzarote) est considéré comme un des meilleurs des Canaries.

L'appelation contrôlée Lanzarote, approuvée en 1994, englobe toute l'île, dont plus particulièrement trois zones : La Geria, Tinajo et Haría.

Découvrez la route du vin, les différentes "bodegas" ainsi que leurs vins !


Cochenilles sur un fichier de barbarie. Photo : Christophe Hissette

Le vin ayant connu une crise importante, l'élevage de la cochenille (insecte parasite du figuier de Barbarie) fut développé au XIXe siècle.

La cochenille est utilisée pour la production d'un colorant rouge naturel, le carmin, qui sert en alimentation et entre dans la composition des médicaments et des produits de beauté.

La cueillette est réalisée durant toute l'année, mais elle est plus abondante durant les mois d'avril, mai, octobre et novembre.

Le Pérou (80% de la production mondiale) et Lanzarote en sont les uniques exportateurs mondiaux.

Le marché du carmin est très différent de celui de la cochenille.

L'Espagne y est mieux présente que le Pérou.

Ce dernier, bien que premier exportateur mondial de cochenille, entame seulement ses premiers pas dans le domaine du carmin.

Le carmin de Lanzarote est d'ailleurs de meilleure qualité.

Elle était produite dans tout l'archipel des Canaries avant l'utilisation des couleurs à base d'aniline.

Les industriels ont préféré les colorants de synthèse, bien meilleur marché et pouvant être fabriqués en quantités illimitées.

Étant donné les restrictions mondiales imposées sur l'utilisation de colorants artificiels dans les aliments et d'autres produits de consommation (beaucoup de colorants rouges synthétiques sont maintenant interdits aux États-Unis), la culture de la cochenille à Lanzarote a un avenir.

Aujourd'hui seul subsiste dans l'archipel l'élevage de Lanzarote qui produit 30000 tonnes de larves par an.

Les fleurs (Strelitzias) et cactées sont aussi produites et exportées vers le continent européen.

L'exploitation du sel (Charco de Janubio) rapporte également quelques revenus à l'économie locale.


Bateau de pêche à Lanzarote. Photo : Christophe Hissette

Pêche

La pêche a commencé à se développer au milieu du XVIe siècle.

Aujourd'hui, la pêche est très développée.

Le gros bras de mer entre le Maroc et Lanzarote est riche en poissons.

Le port d'Arrecife, principal port de Lanzarote, possède d'ailleurs la plus grosse flotte de pêche des Canaries.

Lanzarote exporte essentiellement vers l'Espagne et vers l'Union Européenne.

Des petits ports de pêche pratiquant la pêche artisanale comme Playa Blanca ou Órzola fournissent la consommation locale.


Port El Varadero, Puerto del Carmen, Lanzarote. Photo : Christophe Hissette